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Espionnage et Russie Espionnage et Russie, des relations étroites, que ce soit au niveau des espions russes, des agents secrets, des services secrets, pendant la Guerre Froide et après la chute de l'URSS

Espionnage en Russie : L’art de la dissimulation ancré dans les mentalités

Pascal Barats

 

Il est bien connu que l’URSS puis ensuite la Russie sont les patries de l’espionnage, avec une longue expérience en la matière, depuis les Tsars jusqu’à nos jours. Il ne se passe pas un jour sans qu’on parle d’espionnage par la Russie. On en parlait ainsi déjà à l’époque de l’Union Soviétique, au moment de la guerre froide. Mais déjà à l’époque des tsars, comme avec l’histoire de Michel Strogoff, même si cela est romancé, l’importance des espions était conséquente, au moins dans l’inconscient collectif de l’époque. L’art de la dissimulation la maskirovka est une arme redoutable entre les mains des espions russes. Cela a été utilisé au niveau militaire pendant la seconde guerre mondiale, notamment pour Stalingrad, Koursk, et l’opération Bagration, la libération de la Biélorussie, une offensive un peu moins connue, et plus récemment en Ukraine à propos de la crise du Donbass. Cette tradition remonterait à la bataille de Kulikovo en 1380, où la moitié des troupes russes se dissimulèrent aux yeux de l’ennemi. On peut  traduire littéralement cette expression par Mascarade.

Mais les services d’espionnage soviétiques à l’époque de la guerre froide y avaient pensé aussi puisque tout un département avait été créé au sein du KGB dédié à l’art de la dissimulation. C’est dans les gênes des russes, tromper l’ennemi par tous les moyens possibles. L’espionnage est un terrain plus que favorable à ce genre de pratiques. Tout est permis pour arriver à ses fins, c’est l’adage des services d’espionnage russes, militaires ou pas, et ce malgré l’effondrement de l’Union Soviétique en 1991. Le maître du Kremlin en sait quelque chose, lui qui a été officier du KGB, puis directeur du FSB, les services secrets russes. Que ce soit pour des conflits armés, des opérations d’espionnage  à l’extérieur de la Russie ou de contre-espionnage sur son sol, l’art de la dissimulation est toujours à l’esprit des responsables de l’espionnage russe. Là où les démocraties auraient des scrupules, des contrôles, les russes n’en ont pas. Ce qui compte c’est l’objectif à atteindre, peu importe les moyens. Il n’y a qu’à voir toutes les opérations de déstabilisation attribuées, à tort ou à raison à l’espionnage venant de Russie. Si toutes ces affirmations ne sont pas fondées, certaines doivent l’être néanmoins, confortant encore davantage l’image d’une Russie, dissimulatrice, et manœuvrière à travers ses espions répartis sur toute la surface de la terre. L’art de la dissimulation a encore de beaux jours devant lui, du moins en Russie, grâce aux services d’espionnage russes.

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